En France, sous l’occupation nazie, le gouvernement de Vichy a déporté des Juifs. Certains Français les ont, au contraire, sauvés des persécutions. Un bon nombre d’entre eux, 2 725, sont ainsi devenus des « Justes parmi les Nations ».
Ce titre est la plus haute distinction civile décernée par Israël. Elle rend hommage aux personnes non juives, qui, au péril de leur vie, de la torture ou de la déportation, ont sauvé des Juifs de la barbarie nazie
Le mémorial de la Shoah, à Paris, est un musée, un lieu de mémoire et un centre de documentation. Un « Mur des Justes » rend hommage aux Justes de France. Le « Mur des Noms », garde la mémoire des 75 568 Juifs français et étrangers, dont 11 400 enfants, déportés de France.
Ce sont les personnes sauvées qui demandent le titre de « Juste parmi les Nations» pour leurs sauveurs. Les sauveurs ne réclament généralement aucune reconnaissance. Ils estiment avoir seulement agit en toute humanité, selon leur cœur, leur convictions politiques ou religieuses. Qu’ils aient été catholiques, protestants, athées ou musulmans.
Un appel à témoin de Juifs sauvés par la Grande Mosquée de Paris entre 1942 et 1944 a été lancé il y a quelques années. Beaucoup estiment que les descendants de Kaddour Benghabrit, fondateur de la Grand Mosquée et de l’imam et résistant Abdelkader Mesli, devraient recevoir la médaille des Justes pour avoir recueilli et protégé des Juifs pendant cette période.
En 2007, les Justes de France entrent au Panthéon. Une plaque commémorative souligne qu’ils « ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité ». Des valeurs universelles qui, plus que jamais, aident à combattre l’antisémitisme, tous les racismes et toutes les discriminations.